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Traitement d’hiver des rosacées

Traitements d’hiver :

Mieux vaut prévenir !

Les traitements d’hiver ou traitements de repos végétatif concernent toute application effectuée entre la chute des feuilles et la reprise de végétation, généralement entre fin novembre et fin février. De nombreux praticiens étayent d’ailleurs les infestations de certains vergers plus que d’autres par l’abandon fatal de cette pratique.

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Les traitements d’hiver sont fondamentaux pour maintenir les arbres fruitiers dans un bon état phytosanitaire. Mais, il n’est pas indispensable de les pratiquer de façon systémique chaque année. L’évaluation de l’état du verger en hiver ainsi que l’historique sanitaire de la parcelle déterminent la nécessité d’intervention.

Dans le cas de la bactériose dite feu bactérien, la période hivernale constitue pour le producteur l’opportunité pour un premier diagnostic et pour un suivi efficace de la santé de son verger. L’application des mesures d’assainissement d’hiver sous indiquées permet de diminuer la pression de l’inoculum bactérien pour la campagne future.

 Objectifs des traitements d’hiver

Les traitements d’hiver visent la destruction de plusieurs cibles :

– Les formes hivernantes de certains insectes (œufs d’acariens rouges, pucerons : pucerons cendrés de pommier et du poirier et puceron vert du pommier, adultes de psylle du poirier, cochenilles : pou de San José). Ces stades sont généralement fixés sur les rameaux ou dans les anfractuosités des écorces.

– Les formes de conservation des principales maladies cryptogamiques : tavelure, oïdium, chancre, moniliose.     

– Les mousses et les lichens qui servent de refuge à divers ravageurs.

Mesures prophylactiques

Elles comprennent les moyens physiques et culturaux applicables dans les vergers. Ils permettent d’assainir les arbres et préparent le terrain aux traitements chimiques. La période de la taille est une occasion privilégiée pour déceler la présence éventuelle de maladies ou ravageurs. Il est donc recommandé de la mettre à profit pour:

– rechercher les ravageurs hivernant sur les arbres et  les repérer

– supprimer les organes morts ou fortement atteints, branches cassées, rameaux chancreux, rameaux blanchis par l’oïdium, fruits momifiés (moniliose) et nids de cochenilles

– protéger les grosses plaies de taille à l’aide d’une pâte spéciale (mastic)

– incinérer les déchets de taille

– enfuir les feuilles mortes et les fruits momifiés pour diminuer les risques de contamination primaire au printemps.

Feu Bactérien : Que faire ?

– Eliminer les parties desséchées de l‘arbre,

– Eliminer les fruits momifiés,

– Repérer les arbres à chancres pour faire un suivi en végétation,

– Bien couvrir les plaies de taille,

– Désinfecter le matériel de taille en passant d’un arbre à l’autre,

– Appliquer 2 à 3 traitements cupriques,

Acariens phytophages

Il s’agit d’évaluer le niveau des populations de l’acarien rouge pour raisonner la protection au printemps.

 Prognose hivernale

Par parcelle, il faut prélever au hasard un fragment de bois de 2 ans sur 50 arbres. Sous la loupe binoculaire, dénombrez sur 100 bourgeons de la base des rameaux, ceux portant plus de 10 œufs viables bien rouge (Fig.1).

Intervention acaricide en fin d’hiver

Deux cas se présentent :

▪ Parcelle à faible population (moins de 40% des bourgeons porteurs de plus de 10 œufs) : les traitements de sortie d’hiver ne sont pas indispensables (tableau I). Mais il faut surveiller et évaluer le niveau des populations sur les feuilles en cours de végétation après éclosion des œufs d’hiver.

▪ Parcelle moyenne à forte population (plus de 40% avec des bourgeons porteurs de plus de 10 œufs) : l‘intervention est justifiée avec des acaricides ou des huiles.

Possibilité d’une intervention en fin d’hiver contre les œufs de l’acarien rouge Panonychus  ulmi.

Obstacles porteurs

de plus de 10 œufs

Niveau de

population

Intervention
     < 40%         Faible Pas de traitement
    40 à 60%         Moyenne Intervention
    > 60%         Importante Intervention

Traitements chimiques

Les applications chimiques hivernales ont pour objectifs de réduire toute pullulation printanière et estivale des populations des ravageurs. Pour les maladies cryptogamiques, les interventions ont comme action de limiter les formes de conservation de la tavelure, monilioses, chancre, cloque…

Il faut intervenir après la taille pour obtenir une meilleure efficacité et une économie des produits. La pulvérisation doit être abondante, touchant toutes les parties de l’arbre.

Figure 1 : zones d’observation des pontes de l’acarien rouges sur pommier

 

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