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5ème Conférence Régionale Africaine sur l’Irrigation et le Drainage

Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu l’assiste, l’Association Nationale des Améliorations Foncières, de l’Irrigation, du Drainage et de l’Environnement (ANAFIDE), en partenariat avec la Commission Internationale de l’Irrigation et du Drainage (CIID) et le Ministère de l’Agriculture, organise la 5ème Conférence Régionale Africaine sur l’Irrigation et le Drainage. Prévue au Maroc à Marrakech, au Musée Mohammed VI de la Civilisation de l’Eau, elle aura pour thème : “Gestion Durable de l’Irrigation pour une Meilleure Résilience de l’Agriculture en Afrique”.

Programmée initialement du 16 au 19 mars, cette conférence a été reportée à l’automne 2020, en réponse aux directives nationales de prévention contre le Covid19. La date précise sera communiquée ultérieurement par les organisateurs de l’évènement. C’est ce qui a été révélé lors de la conférence de presse donnée par l’ANAFID le 5 mars à l’hôtel Sofitel de Rabat et qui a réuni les représentants de la presse nationale générale et spécialisée. Cette conférence était également l’occasion de présenter les points essentiels qui seront abordés lors de la 5èmerencontre régionale africaine sur l’irrigation et le drainage, et notamment la résilience de l’agriculture face à la rareté de l’eau et aux effets des changements climatiques, qui constituent plus que jamais, une préoccupation majeure des politiques publiques et de tous les acteurs économiques et sociaux.

Cette manifestation accueillera des experts, scientifiques, décideurs et professionnels de l’irrigation, en provenance d’une trentaine de pays des cinq continents, majoritairement de l’Afrique. Les participants débattront des résultats de la recherche/développement, des expériences et innovations en matière de gestion durable de l’irrigation pour une meilleure résilience de l’agriculture en Afrique. Pour le Maroc, cette conférence sera clairement l’occasion de faire valoir son savoir-faire, de renforcer sa place au sein de la communauté internationale de l’irrigation et aussi de consolider son leadership à l’échelle du continent africain.

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CONTEXTE

La population mondiale devrait passer de 7,4 milliards à 9,1 milliards d’ici 2050. La proportion de la population vivant dans les zones rurales, en revanche, devrait diminuer globalement, passant de 3,4 milliards de personnes à 3,1 milliards au milieu du siècle. On estime que, pour nourrir la population croissante, la production alimentaire globale devrait être augmentée d’environ 70% et, dans le cas des pays en développement, elle doit être doublée.

L’épuisement et la dégradation des ressources en terres et en eau posent de sérieux problèmes pour produire suffisamment de denrées alimentaires et d’autres produits agricoles pour assurer les moyens de subsistance et répondre aux besoins des populations tant rurales qu’urbaines. Étant donné que l’augmentation de la production alimentaire devra provenir des mêmes ressources en terres et en eau, l’accent devra être mis sur l’augmentation de la productivité de l’agriculture et de l’eau grâce à une utilisation efficace et optimale des ressources disponibles. Cela nécessitera l’adoption de pratiques agricoles améliorées, ainsi que la modernisation des systèmes d’irrigation existants, l’adoption de réformes institutionnelles adéquates et le renforcement de l’agriculture irriguée. A cet égard, le rôle de l’agriculture résiliente dans la satisfaction des demandes croissantes face à des marchés plus compétitifs et volatils et à des événements extrêmes (fréquences et intensités) induits par le changement climatique, sera crucial.

En Afrique, étant donné que la majorité de la population vit encore dans les zones rurales, le développement rural et la gestion rationnelle de l’eau agricole constitueront un puissant moteur de développement durable et amélioreront la résilience des ménages ruraux face aux nouveaux défis. A cette fin, les principaux problèmes à prendre en compte comprennent : 

– l’investissement dans l’agriculture irriguée à moyenne et grande échelle, ainsi que petite échelle pour l’agriculture familiale,

– la promotion de la résilience des ménages ruraux pauvres,

– l’économie d’eau en irrigation.

Irriguer les terres desséchées en Afrique permettra non seulement d’améliorer la productivité agricole, mais également de mettre davantage de nourriture sur la table des agriculteurs. Ils pourront ainsi passer d’une agriculture de subsistance à une production à plus grande échelle et accroître leurs revenus sur les marchés locaux et régionaux. Une agriculture climato-intelligente peut ainsi accroître les rendements, permettre aux agriculteurs de mieux gagner leur vie, améliorer la fertilité du sol et protéger l’environnement et la biodiversité.

Depuis son indépendance, le Maroc a intimement lié son développement économique et social à la maitrise des ressources en eau et au développement de l’irrigation. Aujourd’hui, bien qu’elle ne couvre que 16% de la superficie agricole utile, l’agriculture irriguée contribue pour environ 45% de la valeur ajoutée agricole, sachant que cette contribution peut atteindre jusqu’à 70% pendant les années sèches. Il faut savoir que les superficies irrigables de façon pérenne sont de 1 million 360 mille hectares auxquelles s’ajoutent 300 mille hectares d’irrigation saisonnière et par épandage des eaux de crue (sur les 8,7 millions d’hectares de superficie agricole utile). En outre, les zones irriguées participent à hauteur de 75% du volume des exportations agricoles, assurent de l’emploi en milieu rural, contribuent à l’amélioration des revenus des agriculteurs et aux conditions de vie des ruraux, et ont retombées importantes sur le secteur de l’agro-industrie.

Le Plan Maroc Vert a placé la question de l’eau au centre des réformes transverses les plus importantes et a identifié 4 principaux enjeux en regard de la question de l’eau, à savoir :

– le développement des moyens de mobilisation des ressources en eau, conventionnelles et non conventionnelles ;

– la valorisation des ressources en eau allouées à l’irrigation ;

– la mise en place d’une tarification fortement incitative à l’économie et à la valorisation de l’eau ;

– une politique de gestion volontariste de la demande, notamment en eau agricole à travers l’activation d’une véritable police de l’eau, la généralisation des techniques économes en eau, la focalisation sur les cultures maximisant la valeur de l’eau utilisée, etc.

Pour répondre à ces enjeux, trois programmes structurants ont été mis en œuvre :

– le programme national d’économie d’eau en irrigation,

– le programme d’extension de l’irrigation,

– le programme de Partenariat Public-Privé en irrigation.

Déroulement de la conférence ARC

La conférence abordera de nombreuses thématiques organisées en 4 sessions :

 A) Stratégies pour faire face à la pénurie d’eau

– Alternatives pour faire face au changement climatique, y compris la planification et la gestion intégrée des ressources en eau qui prennent en compte les facteurs qualitatifs et quantitatifs, les structures organisationnelles et institutionnelles pour la gestion des bassins fluviaux nationaux et internationaux.

– Assurance risques climatiques.

– Innovations dans les économies d’eau agricole pour faire face à la pénurie d’eau – gestion de la demande accrue et concurrence sur l’utilisation de l’eau – sauvegarde des ressources en eau souterraines – utilisation conjointe des eaux souterraines et de surface ;

– utilisation des eaux non conventionnelles, réutilisation des eaux usées traitées et dessalement de l’eau,

– mise en œuvre de la stratégie de révolution climatique.

– expériences de partenariat public-privé dans le domaine de l’eau agricole.

B) Valorisation de l’eau d’irrigation

– problèmes / défis de la gestion des terres et des eaux ;

– promotion de cultures à forte valeur ajoutée ;

– mécanismes de financement innovants et viables ;

– problèmes de faible productivité et d’incertitude du marché

– adaptation des techniques de culture et des systèmes d’irrigation au contexte du changement climatique ;

– assurer la pérennité des systèmes de production irriguée

– nouveaux défis liés à la gestion de l’eau agricole

– innovations en matière d’exploitation du potentiel des énergies renouvelables en agriculture irriguée.

– analyse économique des services et des usages de l’eau,

C) Gestion des systèmes d’irrigation à différentes échelles

– Gestion des systèmes irrigués de petite, moyenne et grande taille,

– Efficience de l’irrigation,

– Entretien des infrastructures d’irrigation,

– Performances des AUEAs,

– Dispositions légales et institutionnelles pour l’appui aux petits exploitants – Mise en œuvre de techniques d’économie d’eau, reconversion de l’irrigation gravitaire et par aspersion en systèmes d’irrigation goutte à goutte (cas de reconversions individuelle et collective);

– Tarification de l’eau, recouvrement des frais et coûts pour les services.

– Modèles de financement, de mise en place et de gestion durable des systèmes d’irrigation.

– Partenariat public-privé

– Rôle de la recherche – développement

– Systèmes adaptés de conseil agricole- Développement du renforcement des capacités.

D) Drainage et problèmes écologiques

– Impact du changement climatique sur la performance des systèmes de drainage et d’irrigation.

– Élimination des eaux de drainage et moyens de réduire les impacts négatifs sur l’environnement-Problèmes de gestion entravant la durabilité des systèmes de drainage-

– Nouvelles approches de systèmes de drainage traditionnels en vue d’une meilleure adaptation au changement climatique.

– Impact des performances des systèmes de drainage sur la durabilité des systèmes de production.

– Évaluation de l’impact des systèmes de drainage sur les zones sujettes aux inondations.

Parallèlement au déroulement de la conférence, la CIID a préparé un programme de formation pour le renforcement des capacités des jeunes professionnels africains de l’eau sur le thème : « Systèmes de micro-irrigation pour atténuer les impacts du changement climatique ». Parmi les sujets qui seront traités lors de cette formation :

– Étude de planification et de faisabilité – Changement climatique et techniques d’irrigation

– Avantages de l’approche participative dans le développement et la conception – Conception de systèmes d’irrigation goutte à goutte

– Gestion et contraintes financières : Exploitation et maintenance (O&M) des systèmes d’irrigation goutte à goutte,

– Introduction des centres de service : Réparation, accès aux pièces détachées et surveillance de l’irrigation,

– Comptabilité de l’eau

– Eau d’irrigation basée sur les risques, spécifique au site.

Cette formation sera complétée par des visites de terrain.

 

ANAFIDE 

Cette conférence régionale dédiée à l’Afrique, coïncide avec l’année du 50ème anniversaire de L’ANAFIDE. Créée en 1970, l’association a été reconnue d’utilité publique depuis 1988 et a été lauréate du prestigieux Prix Hassan II pour l’environnement en 2010. Elle est constituée de cadres, enseignants, chercheurs, professionnels, organismes des secteurs public, semi-public et privé. Elle est organisée en comités techniques et a à son actif de nombreux congrès et séminaires nationaux et internationaux ainsi que des tables rondes sur les différents aspects du développement durable. ANAFIDE est le représentant officiel du Maroc au sein de la CIID (Commission Internationale des Irrigations et du Drainage) et la CIGR (Commission Internationale du Génie Rural).

 

CIID

Créée en 1950, la CIID est une organisation scientifique, technique, internationale non gouvernementale à but non lucratif. Elle compte 53 pays membres, ce qui représente 95% de la superficie irriguée à travers le monde. Ce réseau est constitué d’experts du monde entier dans le domaine de l’irrigation, du drainage et de la gestion des inondations.

La Commission organise des conférences régionales dans quatre régions du monde : région africaine, région européenne, région asiatique et région panaméricaine. La série de conférences régionales africaines (ARC) a débuté avec la première conférence sur le drainage en avril 2004 au Caire (Egypte). La 5ème ARC sera organisée par le Comité national marocain de la CIID (ANAFIDE) en automne 2020 à Marrakech.

 

Pendant la conférence, l’anglais et le français seront les langues officielles. Une traduction simultanée sera assurée pendant toutes les sessions.

Pour toute information sur la participation, l’enregistrement et les frais d’inscription, contacter :

ANAFIDE

Tél.: +212 537 67 03 20

GSM : +212 661 09 41 75

Email :anafide.ma@gmail.com         

 Pr El houssine Bartali

+212 661 15 28 05

Bartali.h@gmail.com

 Site web:www.anafid.net

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