La pollinisation des fruits rouges sous abri peut s’avérer délicate. Pour une production de qualité, le producteur de s’intéresser autant à la culture qu’aux insectes pollinisateurs durant la floraison (abeilles et bourdons). Pour un grossissement régulier, il faut que les nombreux ovules, régulièrement répartis (fraises, framboises) soient fécondés. Ainsi, pour obtenir un fruit présentant un développement maximum et une formation parfaite, il faut que tous les carpelles de la fleur soient fécondés. Par exemple, chez la #fraise, si seuls quelques-uns d’entre eux l’ont été, il n’y a grossissement que des parties du réceptacle, situées à proximité, d’où la production de fruits déformés non commercialisables.
Les abeilles assurent une bonne pollinisation lorsque les conditions sont idéales. Cependant, elles n’aiment pas les conditions froides et nuageuses qui sévissent en cette période de l’année. Pour les cultures précoces de fraise, de framboise et de myrtille, cela signifie que la pollinisation peut être irrégulière. Elles ont du mal à s’orienter dans la lumière diffuse (sous abris et surtout sous plastique filtrant les rayons UV), par temps nuageux avec une intensité de lumière basse, par températures inférieures à 15°C et par vents importants.
D’où le grand avantage des #bourdons qui sont efficaces et fiables, quelles que soient les conditions atmosphériques et tout au long du cycle de production. En effet, grâce à sa taille et sa constitution physique, le bourdon, est particulièrement adapté pour cette opération. Son utilisation est très appréciée, car il présente de nombreux avantages :
– à la différence de l’abeille, il est actif de jour à partir de 7-8°C même par journées couvertes et par vent important.
– Il commence à butiner tôt le matin et continue jusqu’à la tombée de la nuit. Par ailleurs, il féconde plus de fleurs qu’une abeille pendant un vol et par minute.
Le nombre de #ruches à introduire dépend de la culture, du taux de floraison, de la période de l’année (il faut plus de ruches quand il fait froid), de la présence ou non d’#abeilles. Il est également important de souligner que les producteurs doivent tenir compte de l’effet des produits phytosanitaires utilisés sur les #insectes #pollinisateurs et autres #auxiliaires. Enfin, pour une meilleure efficacité de la pollinisation, les spécialistes recommandent aux agriculteurs de combiner abeilles et bourdons, dont le travail est complémentaire.