Des solutions de l’INRA Meknès pour faire face aux défis climatiques

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Face aux menaces croissantes du changement climatique, l’INRA Meknès mène de nombreuses recherches visant à augmenter la résilience des cultures agricoles. Des programmes d’amélioration génétique à l’utilisation de biofertilisants microbiens, l’institut déploie des solutions pour assurer la durabilité et la productivité des cultures dans des conditions environnementales de plus en plus difficiles.

Amélioration génétique de l’olivier

L’olivier, un arbre emblématique de la Méditerranée, est confronté aux défis du changement climatique, tels que des hivers plus doux et des étés plus secs. Ces changements menacent la durabilité de l’oléiculture, nécessitant des innovations dans les programmes de sélection génétique.

Avec plus de 1200 variétés, l’olivier possède une riche diversité génétique, essentielle pour développer des variétés résistantes aux nouvelles conditions climatiques. Cependant, la sélection classique de nouvelles variétés est lente et coûteuse en raison de la longue phase juvénile de l’olivier.

Les avancées en génomique, comme l’utilisation des marqueurs microsatellites (SSR) et le génotypage par séquençage (GBS), ont transformé la caractérisation génétique de l’olivier. Ces technologies ont permis de séquencer les génomes de variétés telles que « Farga » et « Arbequina », facilitant l’identification de gènes importants pour des traits agronomiques spécifiques.

Le projet ClimOliveMed/ClimGenOlive, qui rassemble des chercheurs marocains et français, vise à séquencer et analyser des centaines de variétés d’oliviers pour mieux comprendre leur adaptation aux changements climatiques. Ce projet multidisciplinaire s’efforce de développer des génomes de référence de haute qualité pour des variétés clés comme « Picholine marocaine » et « Picholine du Languedoc ».

Grâce aux nouvelles technologies de séquençage et aux approches intégrées de génomique, les chercheurs espèrent accélérer le processus de sélection variétale, prédire les phénotypes en fonction des conditions environnementales et développer des variétés d’oliviers plus résistantes et productives.

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Des mutants de sésame résistants aux conditions de sécheresse

Le sésame, une plante essentielle pour l’agriculture dans plusieurs régions, est souvent confronté aux défis du changement climatique, en particulier à la sécheresse. Des recherches récentes menées au sein de l’Unité de Recherche en Amélioration des Plantes et Conservation des Ressources Phyto-Génétiques de l’INRA CRRA de Meknès, se sont concentrées sur l’évaluation des mutants de sésame pour leur résistance à la sécheresse.

Ces études montrent que certains mutants de sésame présentent des performances améliorées en termes de résistance à des conditions de faible disponibilité en eau. Cette résistance accrue pourrait potentiellement augmenter la productivité et la durabilité de la culture de sésame dans des environnements arides. Les résultats soulignent l’importance de la sélection génétique et de l’innovation agronomique pour faire face aux défis climatiques actuels et futurs.

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Les biofertilisants microbiens : pour améliorer la culture de la pomme de terre

La production de pommes de terre au Maroc est confrontée à des défis importants en raison du changement climatique. Les températures élevées, les précipitations irrégulières et les événements météorologiques extrêmes affectent la productivité et la stabilité des récoltes de pommes de terre. Ces conditions perturbent les cycles de croissance, augmentent l’incidence des maladies et ravageurs, et nécessitent plus de ressources en eau, mettant en péril la sécurité alimentaire.

Les microorganismes favorisant la croissance des plantes (PGPM) offrent une solution prometteuse pour améliorer la santé et la productivité des cultures. Ils agissent en symbiose avec les racines, augmentant l’absorption des nutriments et la tolérance au stress et renforçant le système immunitaire des plantes. Cela peut réduire la dépendance aux pesticides et aux fertilisants chimiques, améliorant ainsi la santé des sols et préservant la biodiversité.

L’utilisation des PGPM peut sembler coûteuse au début, mais à long terme, les avantages compensent souvent ces coûts initiaux. Ils améliorent la santé du sol, réduisent les besoins en engrais chimiques et en pesticides, et favorisent une utilisation efficace de l’eau et des nutriments.

L’INRA de Meknès mène des recherches pour sélectionner les souches de PGPM les plus prometteuses, comme Aureobasidium pullulans et Bacillus subtilis. Ces souches ont été testées sur le terrain et ont montré des résultats significatifs en améliorant la croissance et le rendement des pommes de terre. Les PGPM ont également favorisé un développement racinaire plus profond, améliorant l’absorption des nutriments et l’ancrage des plantes.

Les essais ont révélé des rendements accrus pour la variété Siena à Ain Taoujdate, démontrant l’efficacité des souches d’A. pullulans. Ces microorganismes ont également réduit la pourriture des tubercules après la récolte, maintenant leur qualité même après un stockage prolongé.

Les PGPM montrent un potentiel prometteur pour améliorer la santé et la productivité des cultures de pommes de terre. Leur utilisation pourrait révolutionner les pratiques agricoles, rendant l’agriculture plus durable et résiliente face aux défis climatiques. Des investissements supplémentaires en recherche et en formation sont nécessaires pour soutenir leur adoption à grande échelle.

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Impact de la déforestation sur le stock du carbone du sol

Le sol est reconnu comme l’un des principaux réservoirs de carbone de notre planète, surpassant la végétation et l’atmosphère. Une fluctuation, même légère, du réservoir de carbone du sol peut entraîner une modification importante du réservoir de carbone atmosphérique. Par conséquent, augmenter la séquestration du carbone atmosphérique dans les sols offre une possibilité viable pour atténuer le réchauffement climatique mondial. 

Dans la région de Meknès, de vastes zones forestières ont été défrichées pour l’expansion des terres agricoles. Cependant, les impacts de la déforestation sur les stocks de carbone du sol ont été peu étudiés.  Un travail de recherche a été mené à l’INRA Meknès afin d’étudier les effets de la déforestation sur les stocks de carbone du sol dans la couche arable. Les résultats suggèrent que la conversion des forêts naturelles en terres agricoles a entraîné une perte significative du contenu en carbone organique du sol (SOC), d’environ 24%.

Les chercheurs recommandent de redoubler d’efforts pour minimiser ou arrêter la déforestation dans la région, car les forêts fournissent de nombreux services écosystémiques essentiels tels que la séquestration du carbone, la régulation du climat et des inondations, et la conservation de la biodiversité. L’adoption de pratiques agricoles telles que l’agroforesterie ou l’agriculture de conservation, qui permettent l’utilisation durable des ressources naturelles sans perturber l’équilibre naturel des écosystèmes, pourrait constituer une solution pour augmenter les stocks de carbone organique du sol au niveau des terres cultivées.

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L’INRA CRRA de Meknès continue de jouer un rôle crucial dans l’amélioration des cultures agricoles par la recherche et la conservation des ressources génétiques, apportant des solutions viables et durables aux agriculteurs.

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