Pour piloter ses interventions fongicides contre la septoriose du blé, il est important de prendre en compte le stade de la plante, la sensibilité variétale et l’état de contamination du feuillage. Retour en vidéo sur les principaux symptômes de cette maladie et les seuils d’intervention.
La septoriose est une maladie foliaire dont les symptômes caractéristiques sont des taches marrons dans lesquelles on observe des points noirs, appelés pycnides. A la loupe de poche on peut observer des filaments blancs appelés cirrhes, qui contiennent les spores du champignon. En cas de doute, placer des feuilles présentant des symptômes en incubation dans une bouteille d’eau vide pendant 24h. La progression des taches sur la feuille ainsi que l’apparition de plus de points noirs permet de lever le doute sur la contamination de la feuille par la septoriose.
Les pluies, vecteurs de propagation
La maladie se propage du bas vers le haut de la plante en fonction de la fréquence et de l’intensité des pluies, par effet « splash » des gouttes d’eau. Un temps sec ralentit la progression de la maladie et permet de repousser le traitement jusqu’au prochain épisode pluvieux.
Des seuils adaptés à la sensibilité variétale
L’objectif des traitements contre cette maladie est de protéger les trois dernières feuilles définitives de la plante. Ce sont elles qui participent le plus à l’élaboration du rendement.
Pour piloter son intervention contre la septoriose, commencer les observations à partir du stade 2 nœuds du blé et prélever 20 plantes dans la parcelle :
– pour des variétés sensibles à la septoriose : on préconisera un traitement si 1 plante sur 4 présente des symptômes sur la deuxième feuille étalée du moment.
– pour des variétés résistantes : on préconisera un traitement si 1 plante sur 2 présente des symptômes sur la deuxième feuille étalée du moment.
Au stade 3 nœuds, la dernière feuille définitive de la plante est « pointante ». Pour décider d’un traitement à ce stade, les observations vont se porter sur la troisième feuille étalée du moment. Les seuils restent inchangés :
– 1 plante sur 4 pour les variétés sensibles.
– 1 plante sur 2 pour les variétés résistantes.
Nicolas BOUSQUET, Philippe DU CHEYRON (ARVALIS – Institut du végétal)